Date de publication:
19 Oct 2015
Par:
Ethan
« Vous ne pouvez pas gérer ce que vous ne pouvez pas mesurer".
Alors que Paris se prépare à dix jours de trafic et de diplomatie climatique autour du sommet COP21. Ce vieil adage des entreprises sonne juste lorsqu’il s’agit de réfléchir aux moyens pragmatiques de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre.
Les nouvelles technologies, en particulier les innovations liées à l’internet des objets, permettent de collecter de grandes quantités de données d’utilisation. En transformant ces données en une facturation basée sur l’utilisation et les coûts marginaux, on crée un outil puissant pour le changement environnemental :
- Les opérateurs de cloud computing qui réussissent s’efforcent de mettre à disposition leurs infrastructures à forte intensité énergétique sur la base d’un modèle de coût marginal. En mettant en place des stratégies de facturation sophistiquées basées sur l’utilisation, ils incitent fortement leurs clients à adapter leur puissance de calcul en fonction des besoins et à déplacer les besoins à forte intensité de traitement vers les heures creuses.
- Le transport se déplace de plus en plus vers un modèle de coût variable ou marginal, motivé par la possibilité de coupler des stratégies de facturation intelligente avec des capteurs qui suivent la distance et l’utilisation. Au lieu de supporter les coûts fixes de la location de voitures et de l’assurance, les utilisateurs recourent à des approches multimodales combinant des taxis équipés de téléphones intelligents, des voitures partagées ou louées qui circulent sur des routes équipées de compteurs… ce qui leur permet de réaliser de grandes économies et d’avoir un impact environnemental amoindri puisqu’ils ne paient leur transport qu’en fonction des besoins.
- En ce qui concerne les coûts de construction, où il existe d’énormes possibilités de réduction de la consommation d’énergie, les dispositifs de comptage connectés permettent déjà une meilleure tarification et une meilleure répartition des charges. Et si les kilowattheures abstraits regroupés sur une facture mensuelle étaient remplacés par les coûts en temps réel des appareils affichés sur votre smartphone, les consommateurs et les entrepreneurs déclencheraient sans aucun doute une révolution verte qui pourrait aller bien au-delà de toute politique ou réglementation gouvernementale descendante.
Cette nouvelle économie basée sur l’utilisation, dans laquelle des capteurs intelligents et des logiciels de tarification et de facturation sophistiqués sont couplés pour créer des incitations financières pour les agents économiques individuels, aura un impact énorme sur le changement climatique dans les années à venir, car elle permet aux forces du marché de jouer pleinement leur rôle à un niveau granulaire. Il est à espérer que les gouvernements et les régulateurs tiendront compte de cette possibilité dans leurs plans de réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.